mardi 1 novembre 2011

Recettes décontractées de champignons des forêts

Donc, la dernière fois, nous étions perdus dans la forêt de Rennes-Liffré.

Si la nuit tombait...

Toutes les terreurs enfantines remontent à la surface.






On s'est juré une fois de plus qu'il fallait absolument apprendre à se servir d'une boussole.



Au bout de 3 kilomètres, on a retrouvé notre chemin, ainsi que d'autres champignons sur le dit chemin.




Maison!



Après, c'est un peu de travail pour rendre tout cela appétissant; il faut enlever les feuilles mortes collées sur les chapeaux et les miettes d'on ne sait quoi par ci par là, tailler les pieds pour enlever la terre.
Quelques petits insectes et araignées s'échappent et courent sur la table (il n'y a pas lieu de s'en inquiéter, ils trouveront une sortie vite fait).

On s'attaque aux Bolets bai (Boletus badius).
On commence par couper en deux par le milieu pour juger de leur état.
On enlève le "foin" trop mou et sans goût.



le "foin" du bolet

On enlève les parties attaquées par les larves que personnellement nous n'aimons pas.
On enlève tout ce qui ne nous plaît pas: les bords gris, les taches marron, le trop mou.
Cela fait beaucoup de déchets; à la fin, une fois coupés en lamelles, on obtient ceci:





Comme ces champignons sont un peu vieux, on préfère les faire sécher.
Cela leur apporte une odeur un peu animale.
Nous, on les utilise en petites quantités pour enrichir la saveur d'un plat mijoté en jetant quelques morceaux pendant la cuisson.






On les range dans un bocal bien fermé en n'oubliant pas d'y coller une étiquette indiquant l'espèce.




Maintenant, est-ce qu'on va manger ça?





Oui, bien sûr! C'est un Boletus erytropus (voir message précédent).
Cela vous dégoûte? Mais est-ce qu'une truffe juste déterrée présente un aspect plus engageant?

Assurez-vous que les tubes sont bien rouges!





La chair est très jaune et bleuit instantanément (couleur Indigo, comme un jean non délavé)





On coupe tout ça en lamelles, on n'enlève pas le "foin" qui est très ferme et adhérent.





Cette fois, comme ils sont bien frais, on en congèle une partie...





... et on en garde un peu pour vous montrer à quoi cela ressemble une fois cuit (en plus, on a faim, nous, après cette expédition!).


Recette: un filet d'huile d'olive ou autre huile (plus du beurre pour les bretons!).
On chauffe l'huile, on jette les champis dedans, on remue régulièrement en laissant cuire un peu plus que des cèpes parce que la chair est plus ferme, on sale.



C'est doré.
Vous n'en voulez toujours pas?

On peut les mélanger avec quelques pâtes, ou bien faire des "croque-monsieur" en les intercalant entre du jambon et de la mozarella (2 recettes testées et approuvées par nous-mêmes), ou bien tout ce que vous voulez!

On a aussi trouvé des "pieds de mouton" (Sarcodon repandum), des "meuniers" (Clitopilus prunulus), et une "trompette de la mort" (Cantharellus cornucopioides).
Cela mérite un message détaillé.

A très vite pour la suite...




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